Malek

"Samedi, à 6h23, j'ai reçu un appel d'un ami qui me dit qu'il se rend à la station MDA de Tzochar et qu'il y a une sirène d'alerte rouge.
Je lui ai dit : "Oublie ça, je ne pense pas qu'il y a quelque chose, il doit y avoir un défaut dans le système." Je m'organise et pars pour mon service.

Puis une alerte rouge commence à se faire entendre dans tout le Sud et pourtant je ne commence même pas à comprendre la situation.
L'ambulancier qui est le chef de station et moi-même recevons un appel du Directeur régional adjoint qui nous annonce qu'il s'agit d'une véritable attaque.
Il dit que nous devons gérer tous les véhicules.

En tant qu'assistant de station, je commence à appeler les chauffeurs pour qu'ils viennent conduire les ambulances.
Une demi-heure après la première alerte, nous étions déjà au complet.

Les équipes de nuit sont restées sur place pour continuer à répondre aux appels d'urgence.

À 7h15, nous recevons le premier appel de Netivot après un rapport faisant état d'une fusillade.
En chemin, j'ai mis un casque et un gilet de protection, et un rapport arrive selon lequel il y a des terroristes dans un véhicule blanc sur la route que j'emprunte, qui tirent sur les gens.
Je roule prudemment et j'entends sur la radio MDA qu'il y a déjà de nombreux morts et blessés.
Je m'approche des lieux et soudain un véhicule blanc me bloque.
Je n'arrivais toujours pas à comprendre la situation dans son ensemble.

Les soldats israéliens sont sortis du véhicule et nous ont remis trois blessés : un soldat et deux civils, tous dans un état grave.
Nous nous sommes arrêtés pour les soigner et stabiliser leur état, et tout d'un coup, une sirène d'alerte rouge s'est déclenchée.

Quelques instants plus tard, une roquette est tombée près de nous et nous avons senti l'explosion.
Malgré tout, nous avons continué le traitement et avons évacué les trois blessés dans un état grave.

Pendant ce temps, un chauffeur bénévole nous a rejoint et nous retrouvons une ambulance MDA qui nous transfère 5 blessés dont deux dans un état grave et trois dans un état modéré suite à un tir de roquette sur leur maison. En route vers l'incident, un autre véhicule militaire nous rejoint et nous transfère deux autres blessés dans un état grave et critique.
Je commence à les traiter comme on me l'a appris dans le cours paramédical, en me souvenant des protocoles, des dosages des médicaments, de l'arrêt du saignement, de l'administration d'un traitement avancé, etc.
Je me bats pour leur vie.

En route vers l'hôpital, un des soldats me dit : "nous sommes cousins ​​et tu vas m'aider, n'est-ce pas ?" Je lui réponds avec assurance : "Bien sûr. Nous sommes une seule nation et nous sommes tous ensemble."
Nous les avons transférés à l'hôpital tout en leur prodiguant les soins médicaux nécessaires tout au long de l'évacuation.
Pendant le reste du quart de travail, nous avons fouillé les scènes de tirs de roquettes et de tirs, prodigué des soins médicaux, calmé les victimes anxieuses et aidé les civils à évacuer.
Pendant que nous soignions les blessés, je m'inquiétais pour mes amis que j'avais envoyés à la station de Tzochar car je pensais que ce serait plus calme, mais rétrospectivement, je me suis rendu compte que c'était une véritable scène de guerre, pleine de sang.
J'ai fini mon service tard. Je suis rentré à la maison pendant deux heures, puis je suis retourné à un autre poste.
Plus d’incidents, plus d’événements, plus de morts et plus de blessés. Des jours et des jours à lutter pour sauver des vies."

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